La Rochelle

Eglise Saint-Sauveur

L'église Saint-Sauveur est située dans le quartier du même nom près du Vieux-Port de La Rochelle, là où le canal de Marans se jette dans la mer. C'est autour de cette église que se sont installés les quelques trois mille bretons débarqués à la Rochelle lors du développement de la pêche au cours du 19ème siècle, s'établissant selon leur origine : les alréens (habitants du pays d'Auray) dans le quartier de Saint-Nicolas et les "Grecs" (surnom des habitants de l'ile de Groix) dans celui de Saint-Jean. D'autres se fixeront près du cours des Dames ou encore rue Saint Jean.

C'est donc tout naturellement que l'église Saint-Sauveur est appelée "Eglise des Marins".

Plusieurs oeuvres votives sont abritées dans cette église : deux maquettes de navires et une statue à la Vierge.

Le premier navire est le "Augustin de la Rochelle", navire militaire du 19ème siècle de l'époque Empire. Le navire est un trois-mâts carré. Il s'agit là d'un vaisseau de 74 canons répartis en deux batteries de deux bordées sur deux ponts. La première batterie est couverte, la deuxième se trouvant sur le tillac ou pont découvert.

Un médaillon de Saint-Augustin tenant un coeur contre lui orne la poupe du navire ; une figurine à l'apparence d'aigle est fixée à la proue. La coque de l'ex-voto a été réalisée sur lattes et il se dit que ce navire aurait pu également, malgré son armement de navire de guerre important, servir comme navire marchand.

Le second navire est un navire moins armé mais plus ancien, daté des 18ème et le 19ème siècles, en attestent les bouteilles et la proue agréablement parée d'une bête mythique dorée avec un corps de lion et une tête d'aigle, un griffon.

Ce navire est également un navire de guerre à deux ponts aux canons ainsi répartis : 22 canons en batterie couverte et deux canons de retrait, 24 canons sur le pont découvert et 6 autres sur le gaillard arrière, portant leur total à 54. Il pourrait s'agir d'un navire de la Compagnie des Indes. La coque construite sur lattes et membrures date du 18ème ; la guibre, sa figure de proue et le grément sont du 19ème.
D'après les sources locales cet ex-voto qui ne porte pas de nom proviendrait de l'église Saint-Nicolas transformée en dépôt des douanes vers 1890 pour devenir aujourd'hui un hôtel.

Une statue est dédiée à la Vierge, Notre-Dame de la Mer. Poussée par deux angelots venus du ciel, la Vierge va quitter la terre. A ses pieds, l'espérance du croissant de lune et la mort du serpent.

Près de la statue une prière est adressée à Notre-Dame de la Mer et des Marins.