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Arcachon

Photos autres  : Philippe Malpertu - Source Tableau : http://leonc.net

Eglise Notre-Dame - Chapelle des Marins

Le sanctuaire de Notre-Dame d'Arcachon a été fondé par le Frère Thomas Illyricus, originaire des bords de l'Adriatique, venu en France en 1516. Un jour qu'il était au bord de la mer, il vit deux vaisseaux désemparés au milieu d'une furieuse tempête et prêts à sombrer sur les brisants. Il invoqua alors la Vierge qui vint en aide aux infortunés marins : la mer se calma et les navires purent regagner le large. Les marins étaient saufs. Alors qu'il était encore au bord du rivage, Illyricus aperçut une statue en albâtre de la Vierge, que les flots venaient de déposer à ses pieds. Le religieux fit alors construire en l'honneur de Notre-Dame que l'on honore de nos jours une modeste chapelle en bois. Ainsi s'explique l'origine de l'église de Notre-Dame d'Arcachon. La première chapelle fut renversée par une tempête, la deuxième ensablée et la troisième fut érigée vers 1722 : l'actuelle "Chapelle des Marins" qui se trouve au sein de l'Eglise Notre-Dame.

La voûte lambrissée de la chapelle commémore le sauvetage au 16ème siècle des deux navires pour lesquels le Frère Thomas Illyricus se confia à la Vierge.

Des maquettes ex-voto s'offrent aux visiteurs mais il est impossible de s'en approcher car elles sont protégées par des grilles fermées.

Deux navires de guerre des années 1930 sont exposés dans cette chapelle, dont la maquette du « Jaguar ».

Le « Jaguar » était un contre-torpilleur affecté à la 2 ème division de contre-torpilleurs (2 ème DCT) basée à Cherbourg en 1940 et composée de ce bâtiment, du « Chacal » et du « Léopard ».

Devant l’avancement des forces ennemies ayant envahi la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, le « JAGUAR » reçoit l’ordre d’appareiller pour Dunkerque le 22 mai 1940 afin d’y amener du personnel et du matériel en vue de la démolition des ports de la mer du Nord en cas d’invasion de la France.

Lors du transit, le « Jaguar » est touché une première fois par l’aviation ennemie mais il peut poursuivre sa route jusqu’à Dunkerque où l’attendent les sous-marins allemands. Très sérieusement touché et donnant dangereusement de la gite il est échoué le 23 mai devant la plage de Malo-les-Bains. Son commandant lui donnera le coup de grâce le 31 mai 1940 afin que rien ne tombe aux mains de l’ennemi.

Ce naufrage aura fait de nombreuses victimes et de nombreux blessés. C’est sans doute en hommage à ces évènements vécus par un marin de la région que l’ex-voto a été offert à Notre Dame des Marins.

Par contre, rien ne permet d’identifier le deuxième navire. S’agit-il d’un contre-torpilleur (bien que l’avant soit plus trapu) tel le « Terrible » qui, lui, était à Mers-El-Kebir en 1940 ?

Figurent également à l’intérieur de la chapelle, une maquette de galion. Celle-ci est de très bonne facture et l’on peut admirer sa coque magnifique de même que sa voilure et tous les détails ciselés et notamment la proue dont la figurine dorée représente un lion. Le fanal laisse deviner que le modèle représente un navire du 16ème siècle.

Enfin une autre maquette, bien plus récente, se laisse aussi contempler. C’est un bateau de pêche muni de deux lignes d’arbre, un crevettier, immatriculé à Arcachon et répondant au nom de « Aigrette IV ». Il date de 1990.

Plusieurs tableaux sont également présentés dans la chapelle :
- l'ex-voto datant de 1767 de la Jeanne Françoise commandée par Jean Soul..,
- celui de la Sophie - 27 marce 1770,
- celui de l'ex-voto fait le 8 décembre 1788 Le Petit Louis d'Arcason commandé par le capitaine sieur Baleste Marichon (une étoile a été dessinée en haut à droite du tableau au lieu du poncif de la Vierge),
- celui du Saint Pierre Joseph de 1789,
- un tableau plus récent représentant un chalutier dans la tempête daté et signé "LEFRANC B - 1.11.1990".

Enfin une oeuve votive non visible pour les visiteurs est inscrite au patrimoine maritime de la Chapelle des Marins : le baril d'Osmin Laborde. L'on peut lire sur ce tonneau le récit du sauvetage de ce naufragé : "Voeu d'Osmin Laborde en mémoire du péril qu'il a échappé dans le golfe du Mexique le 2 février 1842. Il a lutté 8 heures contre les flots. Le baril lui a servi de sauvetage".

Un autre monument remarquable sur la jetée de la Chapelle, face au parvisde l'église : la Croix des Marins donnant sur le bassin et reconstruite à l'identique après sa destruction accidentelle en 1902.

Le peintre Achille Dupin a quant à lui immortalisé la dure vie des marins-pêcheurs en peignant en 1910 le tableau ex-voto des pêcheurs-sardiniers pris dans la tempête du 03 janvier 1904, au cours de laquelle le chalutier "Saint-Georges" sauva à lui seul 150 marins pratiquant cette pêche à la sardine à bord de frêles embarcations.

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