Omonville-la-Rogue
Eglise Saint-Jean-Baptiste
Photos autres : Franck Rossell
Autrefois port de relâche en attendant la renverse du courant du Raz-Blanchard à la pointe de la Hague, en raison de sa fosse d'une profondeur de huit mètres, Omonville-la-Rogue est aujourd'hui un petit port de pêche traversé par la petite rivière "La Vallace". Omonville fut aussi le berceau de nombreaux corsaires célèbres. Ses maisons en pierre, recouvertes de schiste, en font tout son charme et, de son fortin, un très beau panorama s'offre sur ses eaux.
L'église Saint-Jean-Baptiste, quant à elle, présente de magnifiques boiseries et statues, dont celle de Saint-Thomas-Becket, évêque-martyr.
Un très joli ex-voto, portant à juste titre son nom, est suspendu à la voûte séculaire : le "Superbe". Cette maquette est la réplique d'un d'un vaisseau de 74 canons, mis en chantier à Brest en 1779 et mis à l'eau en 1784. Il a été construit d'après les plans de l'architecte naval Jacques Noël Sane, un des plus brillants ingénieurs de son époque.
Au cours de sa carrière, le "Superbe" participera en 1794 sous le commandement de l'amiral Villaret-Joyeuse à la protection des convois américains (160 navires) chargés d'approvisionner la France en blé alors que notre pays est au bord de la famine. Malheureusement cette protection (4 navires français engagés dans l'opération) sera faible voire inexistante, la flotte britannique, sous le commandement de l'amiral Howe, dépêchant 30 navires pour barrer la route aux bateaux américains.
Ce navire-amiral sera malheureusement victime d'une voie d'eau en 1795 et coulera au large de Brest.
Au cours du 18ème siècle, il s'est construit de très nombreux navires de guerre de 74 canons, vaisseaux les plus emblématiques de la "Royale", dont le "Superbe" était l'un des plus réussis.
|