Vannes
Cathédrale Saint-Pierre – Chapelle Notre-Dame de Miséricorde
La ville de Vannes, située sur les bords du golfe du Morbihan, a toujours eu depuis sa création, voici maintenant plus de 200 ans, une vocation et une activité maritimes. Qui n’a pas entendu parler de ses célèbres habitants d’alors, les Vénètes , lesquels n’ont pas hésité à se mesurer en l’an 56 avant notre ère, lors de la guerre des Gaules, à la flotte romaine conquérante au sein de laquelle se trouvait Jules César lui-même. Alors que Brutus (le futur meutrier de César) et sa flotte envisageaient la retraite face à ces redoutables combattants, une panne de vent au large de Batz-sur-Mer leur coûta hélas la victoire.
D’une époque moins lointaine, Vannes a su conserver son cachet du Moyen-Age, lui donnant aujourd’hui un charme tout particulier, où il fait bon flâner dans ses ruelles piétonnes encadrées de maisons à colombages aux couleurs et crépis coloriés, tout autour de la cathédrale Saint-Pierre.
La cathédrale de la préfecture du Morbihan, où l’on peut admirer une statue de Saint-Patern, l’un des sept saints fondateurs évêchés de Bretagne, conserve dans une de ses nombreuses chapelles intérieures (les reliques de Sain-François-Ferrier reposent d’ailleurs dans l’une d’entre-elles) un ex-voto marin.
Celui-ci se trouve dans la chapelle Notre-Dame de Miséricorde. En observant la maquette on peut remarquer que de nombreux détails sont empruntés aux différents types de navires des siècles précédents, en faisant un navire « hybride » mais magnifiquement sculpté. Les œuvres mortes (la coque est réalisée sur lattes) présentent de nombreux sabords (le vaisseau est armé de 35 canons à babord et autant à tribord, deux canons de retrait se trouvant à la poupe).
La poupe est joliment décorée tandis qu’un soldat, dont le casque à crinière ressemble fort à celui des cavaliers et dragons de la Garde Impériale, orne la proue du vaisseau (référence au passé de Vannes qui a hébergé au cours des siècles passé des régiments de dragons ?...).
La conception de cette maquette est estimée au premier quart du 19 ème siècle.
Mais il est bien loin, dans la ville de Vannes, ce temps où les ex-voto étaient offerts en souvenir ou protection de nos soldats et marins, et où l'on respectait leur mémoire. Pour preuve : cette élue municipale qui a refusé en plein conseil municipal en octobre 2009 de s'associer à la minute de silence en l'honneur des soldats vannetais morts en Afghanistan au cours de l'année 2009, bafouant ainsi et leur mémoire et leur sacrifice. |