Névez

Eglise paroissiale Sainte Thumette

Névez est particulièrement connue pour ses maisons en « pierres debout », son ilôt de Raguenes, ses jardins de Rospico et surtout sa plage de Tahiti, cette dernière devant son nom non seulement au peintre Gauguin qui venait y trouver l’inspiration mais aussi pour ses longues étendues de sable fin et ses eaux turquoises évoquant les destinations exotiques de Tahiti et de la Polynésie Française.

Son église du Finistère sud possède aussi deux magnifiques ex-voto de procession.

Le premier est le "CAP HORN ", voilier quatre-mâts carré avec brigantine et à propulsion mixte, orné d'une figure de proue féminine.

Le deuxième est un trois mâts, également à navigation mixte, et portant sur sa proue l'inscription "Souvenir des marins de 1904". Il est muni de deux hélices à cinq pales et armé de 34 canons en deux rangées répartis sur les deux bords.

Il possède un armement supplémentaire de 3 canons de longue portée, de mitrailleuses et d'un hydravion. Conçu par Yves Guillou, qui avait fait son service à bord de "l'Hirondelle" et réalisé au couteau à partir d'un tronc d'arbre, cet ex-voto est une maquette originale hybride mêlant plusieurs types de navires mais s'apparentant à un cuirassé à éperon, doté d'un angelot faisant office de figure de proue. Si le navire est à sec de toile, certaines vergues sont peintes de façon à imiter les voiles ferlées.

C'est en souvenir de deux de ses fils disparus en mer (le premier sur l'Atlas perdu corps et biens en 1917 et le second à bord du chalutier "Ile verte" et aussi en souvenir de la misère et de la détresse des marins qu'Yves Guillou a réalisé cet ex-voto mettant en scène un certain nombre d'officiers-mariniers et de marins, alors que des dauphins nagent autour du navire.On peut imaginer un "poste de combat", des marins sonnant le "branlebas de combat" au clairon et les gradés parés à l'abordage, sabre à la main.

Si aujourd'hui cet ex-voto a retrouvé sa place initiale dans l'église Sainte-Thumette où il fut apporté par Yves Costiou vers les années 1920, il fut un temps exposé dans la chapelle de Trémorvezen.