index accueilmot d'accueil - présentation du site
histoire et origine des ex-voto
les photos d'ex-voto
les ex-voto du Trésor de la Basilique de Sainte-Anne d'Auray
statues, vitraux
le Musée des Thoniers d'Etel
photos et fichiers divers relatifs au milieu maritime


utilisation photos - droits auteur - divers
liens vers d'autres sites
courrier - mail


Rodès

Ermitage de Domanova

Photos et sources : Hélène Rossell

Situé sur une colline de la vallée de la Têt, l'ermitage de Domanova (maison neuve) sur la commune de Rodès vous accueillera agréablement. Vous découvrirez à l'intérieur de cet édifice religieux érigé au cours des premiers siècles du second millénaire de nombreux ex-voto dédiés à Notre-Dame de Domanova, à qui le plus grand culte est voué depuis la découverte d'une statue par un berger sous un genevrier voici quelques siècles.

Certains tableaux ont été offerts qui pour des guérisons, qui pour des chutes de cheval (l'abbé Millet de Glorianes et son cheval ont chuté dans un ravin) ou dans un cours d'eau (sur ce tableau une femme remercie la Vierge). D'autres l'ont été par des marins.

Ces ex-voto sont très anciens pour certains puisque l'on y relève des dates des 17ème et 18ème siècles.

L'ex-voto marin le plus vieux date du 18ème siècle. Peint sur du bois, il représente un navire sous voiles dans une mer formée. Notre-Dame veille sur les marins affairés et Don Antoine Taqui la prie. Le tableau porte l'inscription : "Vot fet per lo Sr Don Anton de Taqui a l'anada de Roma 1700" (voeu fait par Don Antoine de Taqui - année romaine 1700).

L'ex-voto du navire de guerre, le cuirasse d'escadre "Liberté", a été offert au début du 20ème siècle. Il est le don d'un marin, matelot timonier, qui a survécu ou échappé à l'explosion de ce vaisseau alors qu'il était amarré sur coffre en rade de Toulon le 25 septembre 1911, cinq jours seulement après l'explosion survenue à bord du cuirassé "Gloire" qui avait fait 9 morts.

La "Liberté" avait été construite et lancée à Saint-Nazaire six ans plus tôt, d'où son surnom de "Jeunôt" même si certains matelots préféraient dire qu'ils étaient embarqués sur un "Gros Cul". Au moment du drame le commandant de ce cuirassé de 1ère classe n'était autre que le frère de l'homme politique Jean Jaurès.

Un incendie se déclara à l'avant du navire puis embrasa tout le bâtiment qui fut secoué de déflagrations successives avant qu'une explosion de forte ampleur ne l'envoie par le fond, projetant des débris tout autour de lui et causant aussi la mort de marins d'autres embarcations ou de sauveteurs.

Malgré l'ordre d'évacuation de l'équipage, 224 victimes seront recensées dans les premiers jours après le drame (420 marins auront échappé à la catastrophe). Mais ce bilan sera alourdi par la suite, certains marins ne survivant pas à leurs blessures.