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Pénestin

Eglise Paroissiale Saint-Gildas

Photos : Alain Gourret - Georges Rault

C’est dans l’église de cette petite commune, la plus méridionale du Morbihan, connue comme cité balnéaire et pour ses activités mytilicoles et la pêche à la civelle notamment à Tréhiguier en bordure de la Vilaine , réputée pour sa plage de la Mine d’Or et la pointe du Bile, commune où l’on vient toujours se recueillir sur la tombe de Lucien Petit-Breton, premier coureur cycliste à avoir gagné deux tours de France consécutifs, que la maquette du « Pourquoi Pas », l'un des premiers voiliers de Jean-Baptiste Charcot a jeté l’ancre, dans des eaux bien plus calmes et bien plus tempérées que celles d’Islande où le célèbre navire du Commandant Charcot, le « Pourquoi Pas IV » fit naufrage en août 1936 au retour d’une expédition polaire, entraînant la mort de 42 marins (seul un marin survivra).

Cet ex-voto date des années 1910-1920 (ce n’est donc pas ce même navire qui fit naufrage en Islande) se distingue par une sirène arborée comme figure de proue. Un marin d’état a confectionné la maquette au cours de ses navigations et l’a offerte au Commandant Pillard, collectionnant les modèles réduits à Poudrantay en Pénestin. La fille de ce commandant donnera cette maquette à un ami de la famille, M. Petitbreton en 1945. Ce dernier la fera gréer comme le « Pourquoi Pas » par un gardien de phare de Saint-Nazaire. Puis il la remettra à l’abbé Geffroy, un ami qui lui avait réclamé cette réplique pour l’église de Pénestin, en 1973. Et depuis cette date le « Pourquoi Pas » tangue majestueusement sous la voûte de l’église après avoir été remis à neuf.

Outre l'ex-voto, deux tableaux ont été offerts par des marins.

Le premier est un brig dans la tempête. Ce tableau symbolise l'impuissance des marins face aux flots déchaînés et fait ressentir la peur d'un équipage en perdition.

Le deuxième, dédié à Sainte-Anne, porte l'inscription PPN (Priez pour nous). Il s'agit du trois-mâts barque "Le Laënnec". Cette oeuvre, réalisée vers 1905, a été offerte par la fille de Monsieur Guriec qui commanda ce navire pendant 12 ans alors qu'il était affrêté au transport de nitrate entre le Chili et la France. Monsieur Guriec décèdera d'ailleurs à bord de ce bâtiment au Cap Horn en 1916.

Le Laënnec a été construit aux Chantiers de la Loire à Nantes pour le compte de la société des armateurs nantais en 1902. Calant 3200 tonneaux, il transportera sous pavillon français du nitrate et du salpêtre avant d'être racheté en 1931 par le Parlement Finlandais pour servir de navire école sous le nom de "Suomen-Joutsen" (Cygne de Finlande). Après 27 ans de services en cette qualité, il sera transformé en musée à flot et l'on peut toujours le visiter dans le port de Turku.

Un vitrail est quant à lui dédié au Seigneur marchant sur les eaux.