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Ile d'Arz

Eglise Paroissiale Notre-Dame de la Nativité

Petite sœur de l’Ile-aux-Moines, l’Ile d’Arz, à la faune et à la flore très diversifiées, est surnommée l’ile aux capitaines, tant elle a fourni au cours des siècles de marins aux qualités indéniables et reconnues. Havre de paix, ses marais et ses étangs sont le refuge des oiseaux et en font une réserve naturelle. Son moulin à marée ajoute au dépaysement et est un monument incontournable de l’ile au même titre que l’église paroissiale Notre-Dame de la Nativité.

L’église ND de la Nativité - classée monument historique - possède deux ex-voto, l’un de plaisance, l’autre de guerre ainsi qu’un vitrail d’offrande d’ex-voto à Notre-Dame.

Le navire de plaisance suspendu à la voûte est un ex-voto datant du début du 20 ème siècle dont la coque en bois plein rappelle celle des années 1930, époque où bon nombre de ces navires régataient dans le golfe du Morbihan.
La voilure, à la mâture importante voire excesssive, est celle d’un yacht dont le safran est manoeuvrable. La quille est lestée de plomb et le pont muni d'un roof assez important quelque peu en contradiction avec la coque racée de ce navire de plaisance. L’arrière du bateau laisse distinguer un nom qui pourrait être « l’Ymoline ». L'explication de la présence de cet ex-voto dans l'église et le nom de son concepteur ne sont pas connus.

Le navire de guerre, la « Jeanne d’Arc », est pour sa part un navire de procession. Créé à partir de lattes, il est armé tant à babord qu’à tribord de deux batteries de 10 canons de sabord chacune ; la proue peut accueillir deux canons de retraite non à poste sur la maquette. Un buste doré de femme orne la proue de cette frégate à trois mâts carré dont la réalisation date de la 1 ère partie du 19 ème siècle. Elle est l'oeuvre de Paul Le Fol et est exposée dans l'église depuis 1839, ainsi que l'atteste un manuscrit lié et inséré dans un canon de poupe. La "Jeanne d'Arc", première de ce nom, était un navire mis à l'eau en 1820, lequel participa à la bataille d'Alger 10 ans plus tard et conduisit en exil à Naples le dernier dey d'Alger, Hussein Dey (encore appelé Hussein Pacha), ainsi que sa famille.

Les détails de la maquette sont tout particulièrement réussis et son nom est inscrit en lettres dorées sur fond noir à l’avant au niveau des ancres. Elle a été restaurée en 2012 par Monsieur Jean-Yves Hilquin, passionné de maquettes et issu d'une famille marins. La remise en état lui a valu 500 heures de travail et, la restauration achevée récemment, la maquette a pu être portée en procession lors de l'Assomption 2012 sur l'ile.

Un vitrail, œuvre du maître-verrier vannetais Laumonnier, représente quant à lui un marin de la « Royale » offrant un ex-voto à la Vierge.

Enfin, pour compléter les éléments marins de l’église, il faut citer les gargouilles de cette dernière, que l’on peut assimiler à des fûts de canon de par leur forme ; canons qui sont parés à chasser l'envahisseur.